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Les coccinelles

Nom latin: Coccinellidae

Comment vous reconnaît-on ?

 

          Je me distingue par différents traits. Je peux être de tailles différentes, de 0,1 cm à 1,5 cm. Mon corps a une face ventrale plane et la forme d'un dôme arrondi ou ovale pourvu de courtes pattes. Mes élytres peuvent être marqués de taches, points ou bandes. Ma tête noire inclinée de haut en bas est plus ou moins recouverte par un pronotum avec deux taches blanches de part et d'autre, le pronotum formant un bouclier.

Je présente des couleurs diverses souvent vives, aux motifs variés (signalant aux prédateurs qu'elles sont amères ou toxiques). Je suis souvent nommée d’après le nombre de mes points. Mais mon âge ne se distingue pas grâce à mes points, comme on pourrait le croire. Ce motif dépend exclusivement de mon espèce et de la sous-espèce, et permet d'ailleurs de me caractériser.

 

 

Comment vivez-vous et en quoi êtes-vous utile ?

 

            Je suis très utile pour le développement et la régulation de la biodiversité dans la nature, car je me nourris principalement de pucerons et de cochenilles. Je suis un membre essentiel pour la gestation de la nature.

On  me rencontre dès la fin de l'hiver jusqu'à la fin de l'automne, dans les jardins, champs et bois. Dans une vie, je pond environ mille œufs. Chaque adulte a une espérance de vie de deux à trois ans. Je suis très utile dans la lutte biologique contre les insectes considérés comme nuisibles, tels que les pucerons, et certaines cochenilles, que je peux dévorer en grandes quantités.

Pendant la saison froide, je me mets en diapause, et trouve refuge sous les pierres, sous l'écorce des arbres, dans les vieilles souches, dans la mousse, ou encore sous les feuilles de fleurs fanées comme les coquelicots.

 

Quelle est votre cycle de vie ?

 

             Ma métamorphose comporte quatre stades : œuf, larve, nymphe et adulte. En

  1. Au printemps , je m’accouple avec un mâle .Au moment de la ponte, je choisis une feuille envahie de pucerons. Je m’installe et commence à pondre mes œufs, au nombre de cinquante à quatre cents. Mes œufs sont de très petite taille, et de couleur jaune.

  2. Au bout de trois à sept jours, mes œufs éclosent et mes larves en sortent. Mes larves, fuselées, de couleur bleu gris, métallique, ont un appétit extraordinaire, et peuvent dévorer jusqu'à neuf mille pucerons durant les trois semaines de leur développement.

  3. Vient alors le stade nymphal (nymphose) : mes larves fixent, avec quelques fils de soie, l'extrémité de leur abdomen au verso d’une feuille, et restent ainsi recroquevillées et immobiles, pendant huit jours, pour se transformer en coccinelle adulte.

  4. Puis, la cuticule se fend, et l’adulte, de couleur jaune pâle, émerge. En quarante-huit heures, je deviens rouge, avec plusieurs points noirs ou jaunes.

 

 

Pourquoi dit-on de vous que vous êtes la bête du bon Dieu ?

 

         La couleur de mes élytres explique l'étymologie de mon nom qui vient du latin coccinus : « écarlate ». Ma famille a été établie par Pierre André Latreille (1762-1833), en 1807. Dans le langage courant, on m’appelle aussi « bête à bon Dieu », car je suis la meilleure amie des jardiniers (Les anciens prédisaient du beau temps lorsque je m’envolais ) et surtout, parce que, selon une légende remontant au Moyen Âge, je portais bonheur. Ce surnom remonte au Xe siècle. Condamné à mort pour un meurtre commis à Paris, un homme, qui clamait son innocence, a dû son salut à la présence du petit insecte. En effet, le jour de son exécution publique, le condamné devait avoir la tête tranchée. Mais je me posai sur son cou. Le bourreau tenta de m’enlever, mais je revins à plusieurs reprises me placer au même endroit. Le roi Robert II (972-1031) y vit alors une intervention divine et décida de gracier l’homme. Quelques jours plus tard, le vrai meurtrier fut retrouvé. Cette histoire s’est très vite répandue et je fus dès lors considérée comme un porte-bonheur qui ne faut pas écraser, et depuis, les scientifiques m’appellent  Coccinellidés.

 

 

 

Interview d’une coccinelle réalisée par Paul le Scientifique: 

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